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Comment traverser la période des fêtes alors qu'on vit des moments difficiles?


Pour la majorité d’entre nous, la période des fêtes s’est joyeuse parce que c’est enfin la période de l’année ou on se rassemble en famille afin de réveillonner. Pour la majorité des gens, c’est la période de l’année ou on se gâte un petit peu : on fait fit des nos bonnes habitudes et on s’offre la possibilité de déguster délicieux repas accompagnés de notre boisson préférée et on achète des cadeaux aux gens qu’on aime ainsi qu’à soi-même. En fait, la plupart du temps, la période des fêtes permet aux individus d’avoir le cœur sur la main et il s’agit de souvenirs mémorables passés en compagnie des gens qu’ils aiment.

Tout ça est vrai, certes, mais qu’en est-il des vieillards qui vivent seuls dans une résidence et qu’ils n’auront pas de visite de leur entourage. Qu’en est-il des parents d’enfant malade qui passeront la nuit de Noël seuls à l’hôpital en faisant une prière au Père-Noël que leurs enfants ne guérissent? Quand est-il de ceux qui viennent d’apprendre, il y a à peine quelques jours, la triste mort d’un être cher, la perte d’un emploi ou la maladie? Qu’en est-il de tous ceux et celles qui aimerait bien offrir un cadeau aux gens qu’ils aiment, mais qu’ils ne le peuvent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent ni même pour le cadeau, ni même pour se nourrir?

Si les questions qui se trouvent un peu plus haut te font verser quelques larmes parce que cette année, Noël arrive à une période plus difficile, sache que je te comprends parfaitement, parce que je suis déjà passé par là… et à deux reprises en l’espace de quelques années!

Il y a de fortes chances que, tout comme la majorité, cette année, tout soit parfait en cette période des fêtes, mais puisque je sais pertinemment que des membres de ma communauté vivent une période difficile de leur vie et puisque chacun d’entre nous connaît au minimum une personne qui traverse une période, plus difficile, il m’apparaissait important d’écrire cet article afin de réconforter, ne serait-ce que quelques minutes le cœur de ceux-ci.

En fait, aujourd’hui, j’ai envie de t’ouvrir mon cœur afin de te raconter deux histoires bouleversantes de Noël qui finissent bien ainsi que pour te donner le truc qui fait toute différence dans ma vie depuis que j’ai vécu moi-même ses moments difficiles à une certaine époque de ma vie. Bonne lecture, mais surtout, Joyeuses fêtes!

L’histoire du petit gars, de la boîte de céréales et du Père-Noël :

Il y a une dizaine d’années, pour des raisons que je n’énumérerais pas dans ce présent article, je me suis séparé du père d’un de mes enfants environ 2 semaines avant Noël. En fait, au cours de cette année-là j’ai perdu mon emploi, mon condo et mon conjoint. Je me suis retrouvée mère monoparentale d’un magnifique bambin âgé de 4 ans, nous sommes partis de la maison que nous aimions avec 4 sacs à ordure qui contenaient l’essentiel et j’ai demandé à ma mère de m’héberger jusqu’à ce que je me retrouve un nouvel appartement et que je me retrouve un autre emploi ce qu’elle a accepté avec le cœur grand comme l’univers même si elle ne vivait que dans un petit appartement de 4 pièces et demi.

Ayant à l’époque un revenu familial qui se situait dans les 6 chiffres et passant à un revenu d’à peine quelques dollars pour faire l’épicerie, il faut croire que mes valeurs face à l’argent ont changé d’une manière très radicale. En tant que femme, j’étais prête à me reconstruire et à faire face à mes problèmes, mais mon garçon, lui, ne l’était pas pour autant. Comme toutes les mamans, je lui avais enseigné que s’il avait été sage toute l’année, le Père-Noël allait lui offrir un gros cadeau et que s’il ne l’était pas, il en recevrait un plus petit. Hélas, cette année-là, comme à l’habitude, il avait été un ange. Cependant, cette année-là, le budget de la Mère-Noël n’était que de 20 malheureux petits billets…

Je me suis donc rendue en boutique, les larmes aux yeux afin d’acheter le seul et l’unique petit cadeau que je pouvais offrir à ce garçon que je chérissais tant : un petit camion de pompier que j’ai mis dans une boîte de céréales, puis emballé dans un emballage de Noël usé.

La journée venue, nous avions une fête de Noël dans la famille et c’était le Père-Noël en personne qui remettrait le paquet à mon enfant, ainsi qu’à ses cousins et cousines qui avaient de plus gros cadeaux que lui. Lorsque ce personnage légendaire arriva dans les lieux, je me mis en retraits en compagnie de ma boîte de mouchoir. Je m’imaginais déjà la réaction négative de mon garçon quand il apprendrait qu’il n’avait reçu qu’un minuscule petit jouet à rabais alors qu’il avait été sage toute l’année…

Le Père-Noël, lui, n’en savait rien. Il présenta le paquet au bambin comme à l’habitude, c’est-à-dire avec joie et enthousiasme. Celui-ci s’empressa de me rejoindre afin de déballer le cadeau que le Père-Noël lui remit en main propre quelques minutes plus tôt. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu’en dessous de l’emballage, il y avait une boîte de céréales.

  • Wow, maman! Le Père-Noël mange les mêmes céréales que moi au Pôle-Nord!

Devant tant d’émotions positives, tous les cousins et les cousines étaient intrigués par le cadeau du garçon. Comment se pouvait-il qu’il ait reçu une magnifique boîte de céréales du Père-Noël alors que leurs jouets à eux étaient, comme à l’habitude, dans des boîtes plutôt ordinaires?

  • Regarde maman! J’ai enfin mon camion de pompier et ma caserne.

Il se dirigea à nouveau vers le Père-Noël, puis le remercia avec joie :

  • Merci, Père-Noël, c’est exactement ce que je souhaitais recevoir!

Ce Noël là tous les enfants jouaient avec le camion de pompier, mais il était or de question de prêter la caserne (la boîte de céréales) aux autres enfants! Quelques semaines après l’événement, le petit camion de pompier rejoignit les autres jouets dans le garde-robe, puis perdus peu à peu de l’intérêt. Quant à elle, la boîte de céréales, il ne s’en départit que plusieurs années plus tard. Soit au moment de comprendre que le Père-Noël n’existait pas.

Comme quoi la vérité sort de la bouche des enfants et que c’est nous les adultes qui s’en font très souvent pour des détails dont ils ne s’aperçoivent même pas.

Tout est une question de perception. En tant qu’adulte, on a le droit de voir le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide. Malgré les grosses épreuves de la vie, on a toujours la possibilité d’avoir de petits bonheurs de la vie. Dans mon cas, cette année-là, mon cadeau de Noël a été d’observer le regard de mon fils rempli de gratitude en constatant que le Père-Noël mangeait la même boîte de céréales que lui le matin.

La naissance d’un ange dans les pires périodes de ma vie…

Les années ont passé et le bambin est devenu de plus en plus grand. En tant que femme j’ai cicatrisé mes blessures, je me suis reconstruite, puis j’ai à nouveau fait confiance à la vie. Au moment où je m’y attendais le moins, l’amour est à nouveau frappé à ma porte. Un homme merveilleux est entré dans ma vie avec une belle famille en or. Au cours de ma première année d’union avec cet homme, j’ai passé le plus beau des réveillons en famille avec ses nouvelles personnes que j’affectionnais tant. J’étais convaincue que ce rituel du 24 décembre allait se répéter encore pendant de nombreuses années. Hélas, ses moments magiques n’ont été que de courtes durées…

Fin janvier, nous apprenons que cette nouvelle belle-mère que je considérais maintenant comme étant ma propre mère allait mourir dans les mois qui suivirent. En l’espace de quelques semaines, le jeune couple que nous étions et à qui la vie offrait de belles choses est devenu proche aidant avec toutes les difficultés que cela engendre au quotidien.

Le printemps est arrivé, puis, au lieu de nous offrir des possibilités de bourgeonner à nouveau, l’inévitable est arrivé. Le corps de cette femme s’est éteint nous attristant énormément. Ce que l’histoire ne raconte pas, c’est que la veille de son décès, ce même couple identifiait le corps d’un homme de 71 ans à l’hôpital. Cet homme que j’affectionnais particulièrement et qu’il me faisait sourire depuis un peu moins d’un an a mis fin à ses jours parce qu’il ne se sentait pas capable ni physiquement ni mentalement de vivre sans sa femme. L’homme avec qui je partageais ma vie depuis quelques mois, se retrouvait, du jour au lendemain sans mère ni père. En plus, il perdu son emploi, donc, la pauvreté frappait à nouveau à ma porte…

On dit souvent que ce sont les premières fêtes qui sont les plus difficiles, je peux vous le confirmer que le 24 décembre suivant a été la journée la plus redoutable de toutes. L’année avant, ses 2 êtres formidables entraient dans ma vie, puis, la même date jour pour jour, ils n’étaient déjà plus. Mon conjoint afin d’atténuer sa peine décida que nous passerons la soirée du réveillon avec ma famille, puis que nous irons bénir nos alliances à l’église. Même si nous étions encore un jeune couple, puisque nous étions solides grâce à l’épreuve, il m’a demandé de l’épouser.

Ce soir-là, un miracle s’est produit puisque je suis tombée enceinte. Le médecin en est convaincu, elle a été conçue entre le 24 et le 27 décembre. 9 mois plus tard, soit le 10 septembre 2010, je tenais dans mes bras ma fille. Elle est née soit 7 jours après l’anniversaire de son grand-père et elle a les yeux de sa grand-mère. Nous l’avons appelé Angélie parce que sa grand-mère paternelle s’appelait Solange.

Un miracle dans notre vie… Qui nous permet maintenant d’être joyeux, en famille, tous les 24 décembre. Chaque année, nous lui parlons de la naissance du petit Jésus, mais aussi de sa conception… C’est magique et grâce à elle, le sang de mon conjoint coule dans les veines d’une autre personne.

Parfois, c’est ça le bonheur, accepté de laisser partir des gens qu’on aime, puis, en accueillir à bras ouverts de nouveau!

Un truc infaillible et qui ne coûte rien…

En lisant mon article, plusieurs d’entre vous me diront qu’il n’y a pas que des dénouements heureux et j’en ai conscience. Il y a des Noëls ou la seule chose qu’on a envie, c’est que les fêtes ne finissent n’est-ce pas? Quand on reçoit une invitation à réveillonner, on n’en a pas envie du tout. Résultat, soit en trouve une défaite pour ne pas y aller et on reste seule dans notre tristesse, soit on y va et on s’isole dans un coin afin de ne pas avoir la réputation d’être trouble-fête ou soit on consomme de l’alcool dans l’espoir d’oublier nos soucis, puis, le lendemain, nous le regrettons parce que nous passons la journée au lit, malade. N’est-ce pas…

Au cours des années, bien que la majorité des Noëls se soient heureusement bien passées pour moi, j’ai développé un truc qui m’a aidée à traverser la période des fêtes avec plus de facilité.

Aujourd’hui, je me permets de te le partager avec humilité. En fait, chaque année, bien que j’aie maintenant 35 ans, j’écris une lettre au Père-Noël en lui confiant tous mes bons coups et mes mauvais de l’année. Je lui explique à quel point j’ai été heureuse dans telle ou telle situation, mais que j’ai aussi versé quelques larmes face à tel défi rencontré au cours de l’année. Le simple fait de lui écrire me permet de me remémorer l’année qui se termine bientôt, mais aussi de lâcher-prise face aux situations que je vis avec difficulté, mais sur lesquelles je n’ai aucun contrôle.

Par la suite, je me mets dans la peau du Père-Noël et je réponds à la lettre que je viens d’écrire. Je me donne de précieux conseils, comme je le ferais si c’était ma meilleure amie qui me rédigeait cette lettre, mais je prends aussi le temps de souligner mes qualités. Pour moi, l’écriture a toujours été thérapeutique et c’est maintenant le moment de Noël que je me permets le temps de passer un moment seul avec moi-même. Très souvent, ce petit moment en tête à tête me permet de verser quelques larmes, de tristesse et de bonheur, ce qui m’aide à me libérer, puis, par la suite de passer à autre chose. À la fin de cette merveilleuse rencontre avec moi-même, je prends souvent la décision de m’offrir un cadeau à moi de moi. Que ce soit une petite gâterie dont j’ai besoin ou une sortie seule avec moi-même au Spa, le fait de penser à moi m’aide à passer au travers. Chaque année depuis maintenant 7 ans, je refais l’exercice et je vois une réelle différence. C’est bénéfique et c’est pourquoi, j’avais envie de terminer cet article en te partageant ce petit truc infaillible.

Pour terminer :

Ma grand-mère m’a toujours enseigné que c’est en dénouant les nœuds du passé et en vivant 100% dans le présent qu’on se tricote un avenir meilleur. Peu importe de quoi est constitué ton présent, je te souhaite de joyeuses fêtes et un avenir meilleur. L’avenir, c’est la seconde qui suit. Donc, si tu décides maintenant d’être un peu plus joyeux, il se peut que tu le sois réellement d’ici minuit ce soir et que ton Noël te soit légèrement plus supportable.

Ou que tu sois en ce moment sur la planète. Que tu crois en la magie de Noël ou non. Peu importe ta religion. Je te souhaite une magnifique fin d’année. Si la joie est au rendez-vous, cela me comble de bonheur, mais sait que si tu vis des moments difficiles, je suis avec toi. Merci de faire partie de ma communauté et j’espère que ce petit article ait pu mettre un peu de soleil dans ta vie.

Au plaisir de se retrouver l’an prochain.

Suzie Champagne.

La complice de ton projet.

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