L’histoire de la jeune millionnaire: pour le meilleur... Et pour le pire!

Je me souviendrai toujours du jour où j’ai croisé Éliane Gamache Latourelle dans un événement professionnel. Nous étions au Salon du livre de Montréal. À la suite de la sortie de mon premier livre, « Chocolatez votre vie de bonheur », j’y avais été invité par mon éditeur afin de procéder à une séance de dédicaces pour une durée totale de 2 heures. Ce deux heures au kiosque de mon éditeur, à vendre le livre que j’avais rédigé, je l’attendais depuis ma tendre enfance! En fait, chaque année, je me présentais au Salon du livre de Montréal afin de rencontrer les auteurs que j’admirais, puis j’en profitais pour visualiser le moment où je tiendrais enfin mon livre dans mes mains et ou je serais invité à tous ses événements littéraires auxquels j’aspirais. Quand j’y repense aujourd’hui, ça me fait sourire parce que j’avais l’impression qu’en participant à un tel événement, je vendrais des centaines de livres et que mes lecteurs feraient la queue devant mon kiosque dans l’espoir d’obtenir une copie de mon livre ainsi que ma dédicace. Comme dans un conte de fées, je m’imaginais que mon heure de gloire était enfin arrivée et que l’auteur inconnu que j’étais serait enfin découvert par le grand public!
Hélas! Pour une majorité d’auteurs, ce n’est pas comme ça que ça se passe notre premier salon du livre… En fait, en plus de partager mon kiosque avec un autre auteur et d’observer que les chocolats que j’avais achetés pour offrir en cadeau à mes lecteurs étaient en train de fondre, je me suis rendue rapidement compte que je ne vendrais pas plus de 5 copies de mon livre! En fait, devant moi, il y avait bel et bien une impressionnante file de lecteurs, mais ce n’était pas pour acheter mon livre et obtenir gratuitement un chocolat à 1$ qu’ils faisaient la queue, mais bien pour se procurer le livre de la jeune millionnaire dont son kiosque était situé à proximité du mien.
Je me souviens qu’à cette époque, j’en étais jalouse et que je me suis dit intérieurement que toutes les bonnes choses n’arrivaient qu’aux millionnaires et qu’on pouvait acheter tout, même la popularité d’un livre ou la célébrité. Au cours des mois qui ont suivi, puisqu’elle travaillait maintenant dans la même industrie que moi et qu’elle était devenue une conférencière renommée, j’ai entendu parler de cette jeune millionnaire, mais je ne l’ai plus jamais rencontré de nouveau. Le but de cet article n’est pas de savoir qui a raison et qui a tort, mais sachez qu’à la suite de la lecture d’un article la concernant paru dans un journal de la province de Québec, je me suis posée certaines questions qui méritent d’être soulevées dès maintenant.
En fait, oeuvrant moi-même dans l’industrie du développement personnel depuis des années, mais surtout étant une auteure et une experte qui guide les auteurs dans toutes les étapes de leur projet de livre, je me suis mise dans la peau de l’auteure afin de comprendre tous les impacts négatifs que cet article pouvait avoir dans sa vie professionnelle, puis par ricochet dans sa vie professionnelle. Étrangement, cette fois-ci, je n’étais pas jalouse du succès qu’elle avait pu obtenir quelques années plus tôt. Au contraire, je me suis dit que si elle n’avait pas été médiatisée à la suite de la sortie de son livre, les pots cassés auraient été beaucoup plus faciles à réparer. Ensuite, je me suis mis dans la peau de son coauteur, monsieur Marc Fischer, un auteur dont je respecte son talent et que j’admire depuis ma tendre enfance. Avec tristesse, je me suis rendue compte qu’il faisait lui aussi les manchettes et que cette fois-ci, ce n’était pas pour louanger son talent à la suite de la sortie d’un de ses nouveaux livres. Avec mon empathie habituelle, j’ai pris quelques minutes de mon temps afin de publier quelques douces paroles sous une de ses publications. Enfin, étant moi-même éditrice depuis quelques mois, je me suis mis dans la peau des employés de la maison d’édition de la jeune millionnaire. Là, je dois te l’avouer, j’ai éclaté en sanglots et j’ai passé à deux doigts de fermer ma propre maison d’édition alors que ce rêve, je le chérit depuis maintenant des années… Certains me demanderont pourquoi une telle histoire dans laquelle je ne suis pas ni directement ni indirectement impliqué a eu un tel impact dans ma propre existence.
En fait, poser la question, c’est y répondre. Imagine si ça avait été moi la mais