L'écriture m'a ramené à la vie!
Une lettre de mon coeur au tien...
Cher complice, chère complice,
Tôt ou tard, on a tous déjà été confrontés à une épreuve si bouleversante qu’elle nous a éteinte à petit feu ! Ce moment marquant de notre vie peut nous éteindre complètement, mais si nous décidons d’y faire face, il peut également être un tremplin pour changer complètement le cours de notre existence, à jamais !
L’histoire que je te raconte aujourd’hui, tirée de ma vie, jamais je ne l’ai relatée à personne à part quelques amies précieuses à mon cœur et certains membres de ma famille immédiate. On dit que c’est souvent que quand on touche le fond du baril, on finit par remonter. Dans mon cas, c’est exactement comme ça que ça s’est passé. Ce texte est rédigé comme une lettre de mon cœur au tien. Si mon histoire fait écho dans le cœur d’une seule personne, ma mission est accomplie ! Si j’inspire un être humain à se libérer, prendre une décision importante ou écrire la vie de ses rêves, un mot à la fois, grâce à l’écriture, je suis au comble du bonheur !
La puissance de l’écriture inspirée, j’y crois ! Il s’agit bien plus que de se connecter à la source pour écrire les mots qui montent naturellement à partir du cœur. Non ! Le jet du cœur, pour moi, c’est un mode de vie qui m’a permis de cicatriser plusieurs de mes blessures, surtout à l’adolescence…
Je me souviendrai toujours de cette sombre soirée à l’été de mes 13 ans ! C’était humide à un tel point que ma sueur coulait sur mon corps. Je me sentais collée, laide et sale. Seule à la maison, dans ma chambre, située au sous-sol de ma maison, en compagnie d’une bouteille de pilules trouvées dans la pharmacie, je broyais du noir ! Ma souffrance était telle que je n’avais plus envie de vivre. En fait, avec un pas de recul, je sais que, en mon for intérieur, je souhaitais ne plus souffrir ! Sans même m’en rendre compte, en pleurant comme un bébé, j’avalais chaque pilule en espérant que mon corps, que je trouvais tellement laid, puisse s’endormir pour ne plus jamais se réveiller.
Un moment donné, sans trop savoir pourquoi, j’ai ressenti une chaleur autour de moi, j’ai changé d’idées et je me suis levée, de peine et de misère, pour vomir ce cocktail que j’avais ingéré et j’ai jeté les dernières doses de pilules à la poubelle, éliminant toutes les preuves de cet instant de faiblesse. Par chance, sans m’en rendre compte, j’avais pris une bouteille de vitamines… Comme quoi, quand notre heure n’est pas arrivée, les synchronicités peuvent être au rendez-vous pour nous ramener à la vie…
Après m’être confiée à une amie des raisons pour lesquelles j’avais failli commettre une erreur fatale, j’ai décidé de m’ouvrir à ma mère pour lui confier mon secret. Quelques jours plus tard, les larmes aux yeux, elle m’accompagnait au CALACS, un organisme qui offre de la thérapie aux femmes victimes d’abus. Dès ma première rencontre avec la dame responsable de mon dossier, celle-ci m’a remis un cahier Canada Vert dans lequel elle m’invita à écrire comment je me sentais pour les 12 prochaines semaines. Au fil du temps, ce cahier est devenu mon confident, puis c’est là que j’ai compris que l’écriture était libératrice. Un mot à la fois, je guérissais la jeune fille que j’étais pour me préparer à déployer mes ailes et devenir la femme que je suis maintenant ! Au bout de 12 semaines, non seulement j’avais repris goût à la vie, mais je savais que pour poursuivre le chemin qui mène à ma paix intérieure, l’écriture était mon meilleur allié, ce compagnon de voyage sur lequel je pouvais compter n’importe quand. J’ai donc remercié cette intervenante et poursuivi cette aventure au cœur de moi-même grâce à l’écriture.
1 an s’est écoulé. J’ai remplacé mon cahier vert par un magnifique journal intime dans lequel j’écrivais maintenant tous les jours. Tantôt, j’écrivais les émotions que je vivais, mais comme je me sentais de mieux en mieux, ce sont surtout des poèmes et des histoires qui hantaient mon esprit le soir avant de m’endormir. Un jour, alors que l’été tirait sa révérence pour laisser toute la place aux couleurs de l’automne. Assis sur un rocher, dans mon havre de paix, le petit ruisseau, j’ai contemplé un magnifique saule pleureur. Il a été ma muse pour rédiger un poème : Mes pleurs, mon saule. C’est là, seul avec toutes ses émotions qui m’habitaient, que j’ai ressenti que l’écriture avait croisé ma route au bon moment afin non seulement de me ramener à ma vie, mais d’éveiller un rêve à l’intérieur de moi, soit celui d’écrire un livre !
Je savais déjà, en mon for int